mardi, décembre 25, 2007

Xmas @pigalle


solstice d'hiver (06:08 GMT) +1h samedi 22 décembre : journée la + courte et nuit la + longue de l’année, journée de l’Orgasme Mondial simultané !
une journée de plaisir participative dédiée à la paix : depuis 2 ans maintenant, 2 pacifistes californiens de la génération des sixties invitent chacun à participer à The Big O. à l’heure même du solstice d'hiver, ils appellent à une concentration massive « d’énergie biologique, mentale et spirituelle »... : orgasme et pensée positive avant, pendant et après !

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samedi, décembre 15, 2007

free hugs


video diffusée dans le cadre de la lutte contre la discrimination à l'égard des malades du sida. participez sur le site www.contreladiscrimination.org

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vendredi, décembre 07, 2007

stockhausen enfant

karlheinz stockhausen est mort avant-hier, déjà.
En 1979, enfant, j’ai assisté à un de ses concerts à l’opéra comique : der jahreslauf. il était présent dans la salle, derrière la console.
mes parents m’avaient donné envie de voir ce concert en me racontant que sa partition incluait des sons venus de l’espace (j’étais fêrue d’astronomie et de récits de science-fiction, la Terre à l’échelle de l’Espace, petits bonhommes que nous sommes à l’horizon si vaste… ça me fait toujours rêver !). je m’attendais à une expérience équivalente aux concerts de musique classique (écrite dirait peut-être boulez) auxquels j’avais déjà assisté, à une forme de concerto pour orchestre et console de sons aliens



dans la salle, j’ai très vite repéré les énormes enceintes qui nous surplombaient. puis le son est arrivé… anodin, champêtre. des clochettes habillaient de leurs vibrations cristallines le noir vaste et silencieux de la salle. la partition s'est faite plus inquiétante, distillée au goutte-à-goutte, hypnotique, mêlant des sonorités plaintives et d’autres joyeuses. une drôle impression d’apesanteur, ça me plaisait bien.
quand la scène s’est ouverte, sont apparus des musiciens. le premier a traversé la scène vide, de long en large, une fois, deux fois, le pied haut levé, faisant claquer ses pas au rythme de la partition (à ne pas confondre avec le jeu de claquettes de fred astaire), partageant ainsi un duo avec une voix au phrasé étrange, une note ténue en arrière-plan… puis un second musicien, les pas pressés, est arrivé face au public. on aurait dit que stockhausen jouait de leurs corps comme d’un instrument (comme chez klein, la femme-pinceau ?). le tout était musique. à cet instant, le musicien aux pieds rythmés nous a demandé d’applaudir; muets, on s’est tous regardé, inquiets de faire du bruit en plein concert, il a insisté, joint le geste à la parole… quelques claquements de mains ont alors parsemé les rangs du public. drôle d’écho, improvisation timide, la partition suivait son cours… j’étais surprise, amusée, j’adorais.

le concert a continué d’égrainer ses notes improbables. parfois, je décrochais, un peu perdue dans cette musique qui semblait ne plus avoir ni début ni fin (comme dans l’Espace, si si !), mon oreille tendue fatiguait. mais stockhausen était un malin ! à chaque fois que j’avais ces moments de faiblesse, un son familier me réconfortait, l'oreille perplexe, je reprenais pied : le rugissement d’un lion, un jeu de klaxons épuré et quelques pétarades de mobylette ou bien encore, comme venu de loin, de par-delà, de par-devers la Terre, l’extrait d’un vieux disque de jazz…

et pour l'enfant qui apprend la flûte traversière à ses heures perdues, voir et entendre des musiciens interprêter une pièce pour flûte en marmonnant dans l’embouchure et non en grimaçant à s’en déchirer les lèvres pour avoir un son « pur », est un plaisir dont stockhausen est le bienheureux instigateur. presque aussi simple que jouer du kazoo (gazou, mirliton)...
par ailleurs, il a écrit une pièce pour hélicoptère et quatuor à cordes, mariage sonore inimitable et concert fabuleux ! excellent !
un grand bonhomme.


vous trouverez toutes ses œuvres sur le site 3w.stockhausen.org

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